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Oscillations cérébrales et rythme de la parole : le cas des variations naturelles de débitold_uid | 17833 |
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title | Oscillations cérébrales et rythme de la parole : le cas des variations naturelles de débit |
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start_date | 2019/11/05 |
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schedule | 13h |
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online | no |
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summary | Les modèles neurolinguistiques suggèrent une correspondance étroite entre le rythme de la parole et l’activité rythmique du cerveau, caractérisée par les oscillations neuronales. Ces oscillations sont en effet capables de se synchroniser sur les (quasi)régularités temporelles du signal acoustique continu, ce qui faciliterait sa segmentation en unités linguistiques pertinentes pour la compréhension (Ghitza, 2011 ; Giraud & Poeppel, 2012 ; Peelle & Davis, 2012). Les études en EEG et MEG ont décrit une synchronisation des oscillations du cortex auditif sur les modulations lentes de l’enveloppe d’amplitude, reflétant l’information syllabique, dans la bande de fréquence thêta (4-7 Hz) (e.g., Ahissar et al., 2001 ; Gross et al., 2013 ; Peelle et al., 2013 ; Pefkou et al., 2017). Le couplage cerveau/parole lors de la perception de parole naturelle n’a toutefois que très peu été étudié, qui plus est à des débits syllabiques variés. La question de la synchronisation corticale sur les modulations de plus haute fréquence qui caractérisent la périodicité du signal et sa fréquence fondamentale (f 0 ) reste également à approfondir. Je présenterai des données MEG recueillies chez des adultes et des enfants au
développement typique montrant des changements spécifiques du couplage cortico-acoustique en fonction du débit syllabique (normal ou accéléré naturellement vs artificiellement). Des analyses de cohérence révèlent que la synchronisation des oscillations neuronales sur le signal verbal suit non seulement les changements de modulation de l’enveloppe, mais aussi les changements de f 0 qui accompagnent l’augmentation naturelle de débit. Autrement dit, lorsque la fréquence des fluctuations
de l’enveloppe et la f 0 augmentent parce que le locuteur parle plus vite, les oscillations neuronales de l’auditeur se synchronisent sur le signal de parole dans une bande de fréquence plus haute. Ces résultats fournissent de nouveaux éléments sur la signature corticale oscillatoire de la perception de la parole et soulignent l’importance d’utiliser de la parole naturelle dans l’étude de la dynamique du couplage cerveau/parole. |
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responsibles | Laboissière |
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