Processus neuronaux et cognitifs sous-tendant les approximations sémantiques chez l'enfant d'âge préscolaire

old_uid19526
titleProcessus neuronaux et cognitifs sous-tendant les approximations sémantiques chez l'enfant d'âge préscolaire
start_date2021/10/07
schedule16h30-18h
onlineno
detailsEn ligne - Lien Zoom pour assister au séminaire : https://cyu-fr.zoom.us/j/95399906944?pwd=OUFMdkdwczdiN3MydEtHTkVkS0gwUT09 ID de réunion : 953 9990 6944 demander le mot de passe au Risc
summaryAlors que la capacité des enfants à comprendre des analogies a été documentée par de nombreuses recherches (ex : Gentner, 1988 ; Zhu, Goddu & Gopnick, 2020), leur habilité à les produire reste largement inexplorée dans la littérature. Afin de combler cette lacune, nous nous sommes intéressés aux approximations sémantiques (ex : « elle soigne le camion ») ; des productions enfantines qui semblent témoigner de leur aptitude à fonder des analogies sur des catégories abstraites (ex : rétablissement d’un état fonctionnel). Dans le cadre de ce séminaire, nous présenterons trois études expérimentales investiguant les processus neuronaux et cognitifs qui sous-tendent le traitement de ces énoncés non conventionnels à l’aide de la méthode des Potentiels Evoqués (PE). La première étude, menée auprès d’enfants de 4 ans, a dévoilé que l’amplitude de la N400 (indice de la détection d’une incongruité sémantique) déclenchée par un verbe approximatif est significativement moins importante que celle provoquée par un verbe sans signification (i.e. un pseudo-verbe), ce qui conforte l'hypothèse d’une capacité précoce à établir des analogies sur des catégories abstraites. La seconde a mis en évidence que les approximations sémantiques déclenchent un effet N400 plus marqué chez l’adulte que chez l’enfant, ce qui suggère que ces derniers possèdent des frontières catégorielles encore immatures. Nous profiterons enfin de ce séminaire pour ouvrir la discussion sur un nouveau projet d’étude destiné à investiguer les facteurs favorisant la mise en œuvre des approximations sémantiques chez le jeune enfant. Plus précisément, la littérature offre des hypothèses concurrentes concernant l’effet du degré de généralité d’un verbe (i.e. s’applique-t-il conventionnellement à un seul type d’objet, ex : déshabiller, ou à plusieurs, ex : ouvrir) sur sa propension à être (sur)généralisé.
responsiblesClément DECEDEE