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L’interaction entre le niveau socio-économique et les obstacles cognitifs à la réduction de l’empreinte carbone : une approche de psychologie environnementale orientée par l’impact| title | L’interaction entre le niveau socio-économique et les obstacles cognitifs à la réduction de l’empreinte carbone : une approche de psychologie environnementale orientée par l’impact |
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| start_date | 2024/09/12 |
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| schedule | 14h45 |
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| online | no |
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| location_info | Amphi D |
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| summary | La lutte contre le dérèglement climatique nécessite de profonds changements de comportement dans toute la société. Mais les individus se heurtent à des obstacles qui les empêchent de réduire leurs émissions de CO2. Ces dernières années ont été marquées par un fort développement de la recherche en psychologie et en sciences comportementales sur le potentiel du changement de comportement pour l’atténuation du changement climatique, ainsi que sur les obstacles psychologiques à ce changement. De nombreuses interventions visant à surmonter ces obstacles ont été proposées et testées. Cependant, peu d’études ont examiné la façon dont le niveau socio-économique interagit avec ces obstacles et affecte l’efficacité de ces interventions.
Mes travaux visaient à faire progresser l’étude des obstacles socio-cognitifs à l’adoption d’un mode de vie bas carbone, en se concentrant particulièrement sur les individus de milieux aisés. Cette orientation répond à la nécessité d’ancrer plus fermement la recherche en psychologie environnementale dans une approche orientée par l’impact. Une telle approche suggère que la priorité devrait être donnée à l’étude des comportements à fort impact et des populations qui émettent le plus de CO2. Dans cette perspective, les personnes de niveau socio-économique élevé, qui ont un impact disproportionné sur les émissions de carbone, devraient constituer une cible privilégiée pour les interventions visant à atténuer le changement climatique par des changements de comportement et de mode de vie.
Or peu d’interventions comportementales ont spécifiquement ciblé les individus à haut niveau socio-économique. La conception d’interventions ciblées nécessite des connaissances sur les biais cognitifs qui sont plus marqués chez les personnes de niveau socio-économique élevé. Cependant, la littérature sur ce sujet est également assez limitée. L’objectif de cette thèse était donc de contribuer à l’étude des biais cognitifs et des motivations qui conduisent les individus les plus riches à adopter des modes de vie fortement polluants.
J’évoquerai d’abord le rôle du biais d’immédiateté et la relation entre le niveau socio- économique, les préférences temporelles, et les attitudes et comportements pro- environnementaux. Puis je présenterai les résultats portant sur l’effet « meilleur que la moyenne « . Suite à des études pilotes examinant la pertinence de ce biais pour expliquer l’inaction climatique, j’ai en effet mené une étude expérimentale en ligne qui avait pour objectif de contrer l’effet « meilleur que la moyenne » concernant les émissions de CO2 personnelles. Cette intervention s’est appuyée sur un calculateur d’empreinte carbone personnelle et une comparaison sociale. |
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| responsibles | Rigalleau |
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Workflow history| from state (1) | to state | comment | date |
| submitted | published | | 2024/09/04 15:37 UTC |
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