The brain mechanisms of invisible presences: From basic neuroscience and robotics to translational neuroscience in Parkinson’s disease

titleThe brain mechanisms of invisible presences: From basic neuroscience and robotics to translational neuroscience in Parkinson’s disease
start_date2022/06/28
schedule14h
onlineno
location_infoAmphithéâtre Massiani
summaryBien que les hallucinations soient des symptômes importants et fréquents dans les principales maladies psychiatriques et neurologiques, on sait peu de choses sur leurs mécanismes cérébraux. Les hallucinations sont des expériences imprévisibles et privées, ce qui rend leur étude, leur quantification et leur évaluation très difficiles. L’une des principales lacunes de la recherche sur les hallucinations est l’absence de méthodes permettant de provoquer expérimentalement et en temps réel des hallucinations spécifiques qui ressemblent aux hallucinations cliniques. En intégrant les observations cliniques et les progrès récents des neurosciences cognitives à la robotique, nous avons conçu un nouveau dispositif et une méthode sensorimotrice capable d’induire de manière répétée une hallucination spécifique et cliniquement pertinente : l’hallucination de présence (PH). En mettant l’accent sur des rapports subjectifs individuels ainsi que sur des études de groupe, je présenterai des observations chez des participants sains et chez des patients neurologiques qui nous ont permis de définir les mécanismes perceptifs et neuraux du sentiment de présence, y compris la robotique compatible avec l’IRM et l’imagerie cérébrale. Ces résultats montrent que les PH sont basés sur des processus sensorimoteurs spécifiques, reflétant une perception erronée de la source et de l’identité des signaux sensorimoteurs de son propre corps et sont étroitement associés aux mécanismes cérébraux de représentation et de discrimination entre soi et l’autre. Ensuite, je présenterai des données récentes sur les PH induites par les robots chez les patients atteints de la maladie de Parkinson (MP). Bien que la maladie de Parkinson soit principalement définie comme un trouble du mouvement, elle se manifeste par une grande variété de symptômes non-moteurs, notamment un déclin cognitif et des symptômes psychiatriques, tels que des hallucinations. Les hallucinations se produisent chez jusqu’à 60 % des patients atteints de la maladie de Parkinson, sont l’un des symptômes non moteurs les plus débilitants et sont le signe d’une forme plus grave et plus rapide de la maladie. En appliquant le dispositif et la méthode des hallucinations de présence induites par le robot à la MP, nous avons pu déterminer que les patients atteints de MP ont une sensibilité accrue aux stimulations sensorimotrices contradictoires et aux PH induites par le robot. En combinant la robotique compatible avec l’IRM, l’IRMF et la stimulation sensorimotrice, nous avons également montré que les patients atteints de la maladie de Parkinson sensibles aux robots souffrent d’une perturbation sélective d’un réseau fronto-temporal. Ces résultats de neuro-imagerie robotique étendent les modèles d’hallucination sensorimotrice existants à la MP et révèlent les processus sensorimoteurs corticaux pathologiques de la PH dans la MP, indiquant une forme plus sévère de la MP associée à la psychose et au déclin cognitif. Je conclus en soulignant la pertinence de l’ingénierie de l’hallucination pour la recherche fondamentale et la recherche translationnelle en neurosciences et en neurodégénérescence.
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