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Motivation dans la schizophrénie : étude de l’effort en fonction de la difficulté| title | Motivation dans la schizophrénie : étude de l’effort en fonction de la difficulté |
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| start_date | 2024/11/08 |
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| schedule | 10h |
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| online | no |
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| location_info | salle 006 Panathérée |
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| summary | Parmi les symptômes négatifs de la schizophrénie, les difficultés motivationnelles, ou amotivation, impactant le plus l’autonomie fonctionnelle et la qualité de vie des personnes concernées. L’hypothèse d’un déficit d’allocation d’effort a été mise en évidence ces dernières années pour expliquer ces difficultés motivationnelles, montrant un déficit de prise de décision basée sur l’effort pour une récompense dans la schizophrénie. Contrairement à cette littérature qui s’est basée majoritairement sur la théorie de la décision (i.e., la valeur d'une action dépend des valeurs des bénéfices et des efforts associées), nous nous sommes basés sur la théorie de l’intensité motivationnelle (TIM), permettant de faire des prédictions distinctes entre effort et récompense. Selon cette théorie et en accord avec le principe de conservation d’énergie, l’effort est principalement déterminé par la difficulté de la tâche. Les objectifs secondaires de ce travail étaient d'explorer la relation entre effort et symptômes négatifs, mais également les relations entre effort et variables psychologiques (e.g., humeur) et physique (e.g., IMC). A travers 3 études, nous avons exploré l’effort cognitif et physique, tant sur la composante objective (i.e., mobilisation de ressources) que sur la composante subjective (i.e., perception d’effort). La première étude portant sur l’effort cognitif a mis en évidence une dissociation entre effort objectif, évalué par l’activité cardiovasculaire sympathique, et effort subjective, mesuré par une échelle de Likert, dans le groupe schizophrénie : ce groupe mobilisait peu de ressources cognitives et avait de moins bonnes performances par rapport aux individus non-cliniques mais percevait avoir mis autant d’effort que ces derniers. La faible mobilisation de ressources cognitives était associée à la fatigue, facteur rarement étudié dans la schizophrénie qui pourtant semble avoir un impact majeur. Dans une deuxième étude, la perception de l’effort était significativement plus élevée dans la schizophrénie dans une tâche de marche, et accentuée par l’IMC. Dans une troisième étude, les deux groupes avaient des comportements de mobilisation de ressources physiques similaires : les individus avec schizophrénie mobilisaient des ressources physiques dans la tâche facile mais restaient également engager dans les tâches difficiles, comme les individus non-cliniques. Dans la plupart de nos études, les prédictions de la TIM ont été retrouvées : l’effort était proportionnel à la difficulté de la tâche. De plus, aucune de nos études avec des échantillons indépendants n’ont mis en évidence de lien entre l’effort et les symptômes négatifs. L’ensemble de nos résultats mettent en évidence que 1) les individus avec schizophrénie présentent des mécanismes liés à l’effort préservés quand celui-ci est indépendant de la récompense 2) il existe une perception anormale de l’effort cognitif et physique dans cette population clinique 3) l’absence de lien avec les symptômes négatifs en l’absence de récompense apportent des arguments en faveur de l’hypothèse de la sous-estimation de la valeur de la récompense pour expliquer en partie les liens entre l’effort et les difficultés motivationnelles dans la schizophrénie. |
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| responsibles | NC |
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Workflow history| from state (1) | to state | comment | date |
| submitted | published | | 2024/11/05 15:13 UTC |
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