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| title | Corpus et genres : apport des grands corpus pour la caractérisation des genres scolaires |
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| type | Journée |
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| year | 2005 |
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| start_date | 2006/06/10 |
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| stop_date | 2006/06/10 |
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| schedule | 09h-17h |
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| active | no |
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| website | http://www.fabula.org/actualites/article13975.php |
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| organisational_info | Inscription gratuite et obligatoire jusqu’au 7 juin 2006 (sur le site de la journée) |
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| summary | Si l’on admet que l’apprentissage de l’écriture se construit dans et par la fréquentation des genres, comme l’avaient montré en leur temps les travaux fondateurs en psychologie et sciences sociales de Bronckart, Schneuwly, Bain et al., sur le fonctionnement des discours (1985, 1996), inspirés par Bakhtine et Vygotski, on conviendra que la caractérisation des genres scolaires à produire est une tâche urgente pour les apprentissages.
Or, en-dehors de travaux pionniers en didactique et sciences de l’éducation (Bernié sur le compte rendu, 1996, 2001, Baudouin, 2004, sur l’autobiographie par exemple) et de travaux en didactique des sciences, pour beaucoup menés à l’INRP, peu de recherches ont été faites pour décrire systématiquement les configurations spécifiques d’unités langagières et les ensembles particuliers de séquences textuelles ou de types discursifs qui forment la structure des genres scolaires lus, appris et produits.
Construire et exploiter un corpus de textes scolaires pose en effet de nombreux problèmes épistémologiques.
Le premier tient à la particularité des genres auxquels ils appartiennent. Les « genres scolaires » ont été définis dans une perspective psychologique et socio-constructiviste par B. Schneuwly et J. Dolz (1997) comme fondamentalement doubles : à la fois outils de communication et objets de l’enseignement /apprentissage. Leur spécificité tient ainsi à la situation scolaire et aux pratiques langagières qui les fondent. Ces circonstances expliquent que les genres scolaires sont nécessairement des variantes des genres d’origine : un récit, un récit de vie, un compte rendu scolaires se distinguent ainsi de leurs homologues littéraires ou professionnels.
Un autre problème relève de la construction des corpus. Tout dépend du point de vue que l’on adopte quand on parle de « genres scolaires » : on peut en effet nommer tels aussi bien ceux que prescrivent manuels scolaires et instructions officielles comme « modèles de référence », que ceux qui sont effectivement produits dans les classes ; et là encore, inévitablement, il existe un écart entre genres scolaires prescrits et genres scolaires produits.
Ces difficultés conduisent à chercher des réponses du côté des corpus textuels existants.
On voit en effet se constituer de plus en plus de corpus numériques en lettres, en sciences du langage et en sciences sociales, qui suggèrent qu’un traitement automatisé serait possible pour caractériser les genres.
De grands corpus électroniques sont en cours d’exploitation en lexicométrie et, différemment, dans le domaine de la sémantique interprétative. Des disciplines comme la stylistique, la linguistique textuelle, entrevoient la possibilité de caractériser des genres de discours, voire des styles d’auteurs.
Qu’ont-ils à nous apprendre pour la constitution et l’exploitation de nos propres corpus ?
De notre côté, nous mettons en avant la spécificité de nos corpus de genres scolaires pour interroger les démarches existantes :
- en tant que corpus prescrits, les textes rassemblés à partir des manuels scolaires et des textes de la littérature de jeunesse peuvent-ils donner lieu à une caractérisation automatisée ? A quelle(s) condition (s) ? A quels types de descripteurs a-t-on recours ? appartenant à quelle théorie de référence ? L’analyse critique et raisonnée des logiciels d’exploitation s’impose.
- en tant que corpus produits, les textes d’ « apprenants » ne sont pas linguistiquement normés, ce qui –sauf à les normaliser- pose des problèmes de codage, d’interprétation, et rendrait difficile leur éventuel étiquetage.
En revanche des indicateurs, empruntés à la linguistique de l’énonciation, peuvent être construits pour rendre compte de leurs spécificités. De plus, il est possible depuis peu, grâce aux travaux effectués en génétique des textes, d’étudier automatiquement les variantes des brouillons, en comparant systématiquement les différentes versions des textes produits.
Ces pistes sont-elles une alternative à un traitement automatique classique ou une première étape vers celui-ci ?
Telles sont quelques-unes des questions qui seront au centre de cette journée d’études organisée le 10 juin 2006 à l’initiative du groupe « Ecrit et écriture scolaire » du Laboratoire Modèles Dynamiques et Corpus de Paris X–Nanterre, en partenariat avec l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Versailles.
A cette occasion, l’équipe « Ecrit et écriture scolaire » de MoDyCo exposera l’état de ses recherches et confrontera ses résultats à ceux des participants à cette journée. |
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| responsibles | Boré |
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