Formes sémantiques (2005)

shared_uid673
titleFormes sémantiques
typeJournée
year2005
start_date2006/06/15
stop_date2006/06/15
schedule09h-18h15
activeno
websitehttp://formessemantiques.over-blog.com
practical_infoEntrée libre
organisational_infoJournée d’études du CPST, avec le soutien de l’IRPALL
summaryQue ce soit en philosophie, en épistémologie, dans les sciences de la nature ou de la culture, la notion de forme a fait dans la période récente l’objet d’un intérêt grandissant, au point que l’on a pu évoquer l’émergence (ou la résurgence) d’un paradigme formiste ou morphologique (Gayon, Wunenburger, 1992). Bien que la diversité des valeurs associées à cette notion (structure, type, Gestalt, etc.) justifie que l’unité d’une telle « épistémé » soit toujours en discussion, l’attention paraît se porter aujourd’hui vers une conception phénoménologique de la forme plutôt que strictement logique et formelle, ce dont témoigne notamment la relance dans les sciences cognitives de modes de théorisation légués par la Gestalttheorie (Rosenthal, Visetti, 1999). La théorie des formes sémantiques de Pierre Cadiot et Yves-Marie Visetti (Cadiot, Visetti, 2001) et la conception morphosémantique du texte de François Rastier (Rastier, 2001, 2003) sont emblématiques de cette tendance en sémantique linguistique. Bien qu’elles situent l’essentiel de leurs analyses à des paliers distincts, ces théories partagent en effet certaines affinités de problématisation, par exemple un intérêt notable pour le thème perceptif en envisageant l’interprétation sur le modèle d'une activité de perception de fonds et de formes également sémantiques. Au titre des thèmes ou axes directeurs qui fédèrent ces théories sémantiques, mentionnons au moins : une prise de distance à l’égard du compositionnalisme et de ses variétés logico-grammaticales en linguistique ; la reconnaissance d'une détermination réciproque du local et du global, qui appelle une théorisation du rôle instituant du contexte, et invite à ressaisir une unité comme le résultat d’une stabilisation de parcours interprétatifs ; corrélativement, une attention portée à la temporalisation et à l’aspectualisation des parcours interprétatifs. Enfin, un rôle fondamental pour le concept de champ (thématique, perceptif, interprétatif) au sein duquel situer ces dynamiques de constitution. Au contact du matériau linguistique, la problématique des formes sémantiques a ainsi soutenu l’élaboration de concepts (isotopie, paratopie, motif, profil, thème, etc.) permettant de renouveler le traitement de questions classiques (polysémie, sens figurés, métaphore, intertextualité, traduction, etc.), voire d’en identifier de nouvelles (individuation du sens en contexte, approche de la textualité en termes de diffusion et sommation de formes, etc.). Outre ces apports descriptifs et explicatifs, un tel cadre invite également à une reprise des discussions sur les relations entre linguistiques de la langue et de la parole, sémantiques lexicale et textuelle dans la perspective d’une sémantique unifiée. Cette journée entend tout à la fois revenir sur des questions théoriques et illustrer les capacités descriptives de ce cadre en émergence.
responsiblesGérard, Missire