Les Journées de Pausologie : Le point sur la pause (2014)

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titleLes Journées de Pausologie : Le point sur la pause
typeJournée
year2014
start_date2014/10/16
stop_date2014/10/17
schedule09h
activeno
websitehttp://itic.univ-montp3.fr/pausologie/
summaryLes Journées de Pausologie, qui se dérouleront à Montpellier les 16 et 17 octobre 2014, s’intéressent aux travaux originaux et novateurs réalisés en phonétique, psycholinguistique et linguistique générale sur la pause. D’un point de vue purement formel, une séquence de parole peut être décrite comme une succession de sons entrecoupée par des phases silencieuses. Si la phonétique s’est largement appliquée à décrire ces séquences sonores du point de vue de leurs origines articulatoires, de leur aspect acoustique et de leurs conséquences au niveau perceptif, les pauses ont fait l’objet d’un nombre d’études moins conséquent, alors même qu’un certain nombre de recherches (Goldman-Eisler, 1968 par ex.) ont révélé la nécessité de marquer de brèves interruptions sonores lors de la production de la parole. Ce caractère essentiel de la pause s’explique notamment par le fait qu’elle est le reflet à la fois du mouvement respiratoire mais aussi d’une activité cognitive importante. En effet, la pause permet au locuteur de reprendre son souffle mais aussi de planifier le contenu de son message pour structurer son énoncé et le mettre en scène, comme dans le cas des discours politiques par exemple (Duez, 1999 par ex.). En outre, la pause est également l’un des éléments révélant la fin d’un tour du parole et le signal du début de la prise de parole pour l’interlocuteur (Sacks et al., 1974). La dimension cognitive de la pause qui a été évoquée plus haut permet également d’exploiter ce paramètre rythmique en linguistique clinique dans la mesure où la pause, prise en tant que disfluence, est révélatrice des capacités langagières de l’individu : la localisation et la durée des pauses peuvent en effet servir d’indices pour respectivement identifier des difficultés pathologiques d’accès au lexique (Gayraud et al., 2011) ou pour différencier une disfluence classique et un bégayage (Starkweather, 1987).
responsiblesBarkat-Defradas