| shared_uid | 1935 |
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| title | Fouille d'Opinions et Analyse de Sentiments |
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| type | Journée |
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| year | 2014 |
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| start_date | 2015/03/21 |
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| stop_date | 2015/03/21 |
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| schedule | 09h30-17h45 |
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| active | no |
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| website | http://www.amel-fraisse.fr/actualites/journe-detude-atala |
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| summary | L'étude des opinions, sentiments, émotions ou jugements d’évaluation à
partir de données écrites ou orale se généralise de plus en plus alors
que les connaissances sur ces sujets ne sont encore que très parcellaires.
En effet, la caractérisation et la modélisation de l’information
subjective (opinions, sentiments, émotions, jugements d’évaluation,
etc.) constituent un problème scientifique difficile à traiter.
Les phénomènes subjectifs recouvrent des concepts riches, divers et dont
les frontières sont difficiles à établir. Certains modèles se limitent à
une classification en polarité (positif, neutre, négatif), d’autres
proposent une modélisation plus fine en intégrant des arguments tels que
la source (la personne qui exprime l’opinion, le sentiment ou
l’émotion), la cible (l’objet de l’expression d’opinion) et l’expression
de l’opinion/sentiment/émotion/jugement d’évaluation.
Cependant, la modélisation du discours subjectif reste partielle, en
effet, une analyse complète nécessite l’intégration d’autres
informations indispensables telles que la classe sémantique (colère,
peur, joie, plaisir, surprise, etc.) ou encore le degré d’engagement de
la source.
Différents modes de représentation utilisés dans la littérature pour
modéliser les classes sémantiques subjectives, qui décrivent les
émotions, les sentiments et les opinions. Or, la définition même de ces
trois concepts pose encore problème et des recouvrements dans la
représentation de ces derniers existent.
À l’heure actuelle, les théories les plus mises en œuvre sont celles
modélisant les états affectifs grâce à une série d’étiquettes. Il faut
noter que des études utilisant des dimensions continues au lieu
d’étiquettes commencent à voir le jour. D’une manière générale chaque
modélisation comporte des avantages : les modèles à base d’étiquettes
permettent une compréhension aisée des classes à utiliser mais peuvent
se heurter à des problèmes d’interprétation sémantique de la part des
sujets qui auront à les utiliser. Les modèles à base de dimensions
continues proposent quant à eux de décomposer un état affectif en un
certain nombre de dimensions mais peuvent souffrir d’une difficulté de
mise en œuvre supérieure à celle des modèles à base d’étiquettes.
Concernant les méthodes utilisées pour la capture et la détection des
états affectifs, qu’elles soient statistiques ou symboliques, elles
nécessitent des ressources linguistiques dont le processus de
construction reste long, coûteux et difficile à mettre en place pour
certaines langues peu dotées. De plus, ces méthodes peuvent atteindre
facilement leurs limites et se heurter à des problèmes d’ambiguïté
d’interprétation. En effet, en plus de leur définition linguistique et
sémantique, les états affectifs, demandent à être décrits également de
façon formelle en identifiant par exemple les différents prédicats qui
les définissent et les distinguent entre eux.
Des travaux récents proposent des modèles basés sur une formalisation
logique des états affectifs. Les modèles proposés consistent,
généralement à identifier et associer à chaque état affectif un ensemble
de conditions et de prédicats uniques. Toutefois, il est souvent
difficile d’associer les réalisations linguistiques aux prédicats
affectifs, ce qui rend l’application de ces modèles assez ardue.
Enfin, la complexité du langage subjectif pose d’autres problématiques
scientifiques quant à son analyse comme par exemple la prise en compte
de la négation ou la détection de métaphores et de l’ironie.
L’ambition de cette journée est de faire le point sur les études
récentes qui portent sur la modélisation du discours subjectif ainsi que
sur les travaux portant sur la capture et l’identification de la
subjectivité quel que soit leur niveau de granularité et le domaine
d’application concerné.
Cette journée se veut aussi un cadre pour poursuivre les échanges entre
représentants de plusieurs branches du TAL et des sciences du langage,
sur les méthodologies et les modes d’approche adaptés à l’analyse du
discours subjectif, compte tenu des dernières avancées en linguistique
de corpus et en informatique. |
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| responsibles | Fraisse |
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