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En quoi la linguistique est-elle une science ? (2015)| shared_uid | 2067 |
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| title | En quoi la linguistique est-elle une science ? |
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| type | Atelier |
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| year | 2015 |
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| start_date | 2015/09/25 |
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| stop_date | 2015/09/26 |
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| schedule | 09h30-16h30 |
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| active | no |
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| website | http://cerlico.asso.univ-poitiers.fr/spip.php?article11 |
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| summary | Les Ateliers d’été du CerLiCO se fixent pour objectif de regrouper chercheurs
confirmés, jeunes chercheurs et étudiants autour d’un questionnement réflexif et
épistémologique sur leur discipline et leurs thèmes et pratiques de recherche.
La session 2015 des Ateliers s’inscrit dans la tradition de nos rencontres en proposant, cette année, d'interroger le statut de «
science» de la linguistique et d'explorer les raisons qui
peuvent justifier de revendiquer un tel statut et celles qui peuvent conduire à le contester.
La linguistique,
«science» ou «sciences» du langage, a
toujours revendiqué ce statut et une démarche basée sur des systèmes cohérents d'hypothèses, de concepts et de méthodes de
vérification et de falsification. Aujourd'hui, les recherches utilisent de plus en plus souvent
une méthodologie basée sur des donné
es massives et quantifiées. Le recours aux données
massives s’accompagne généralement d’une utilisation de technologies qui demandent la
plupart du temps une expertise particulière, ou bien à des formalismes très poussés dans beaucoup de domaines, y compri
s la sémantique. Les recherches s'inscrivent aussi de plus en
plus souvent dans de vastes projets et infrastructures, soutenus par les grands organismes de
recherche, tel que le CNRS mais aussi diverses agences, à l'échelle régionale, nationale ou européen
ne. Quelle incidence ces deux tendances contemporaines ont-elles sur notre façon de
concevoir, de vivre notre discipline
? Dans le même temps, sans réfuter le statut «scientifique» de la discipline, compris comme procédant d’une démarche rigoureuse à visée objectivante, d'autres pratiques continuent d’attirer des jeunes chercheurs. Celles
-ci, remettant en cause les éléments qui tendent à être présentés comme garants de «scientificité», s’intéressent davantage à l’empirie qu’aux théories et aux formalismes, ne recherchent pas l’exhaustivité des données, et encore moins la fouille du web, et interrogent la notion d'objectivité du linguiste. L'ancrage et le point de vue
du chercheur sont alors déplacés et la «
science
» du langage n'est plus envisagée comm
e un
«
refuge où l'on se retire pour oublier le monde, [un] univers épuré de tout ce qui fait
problème, comme la sexualité ou la politique
» (Bourdieu). Comment ceci affecte
-
t
-
il le
rapport du linguiste aux observables et à la/aux théorie(s) ? Si, comme le formule l'héritage saussurien «le point de vue crée l'objet», de quels objets et de quel(s) points de vue s'agit-il ?
Ces questions seront abordées dans deux tables-rondes qui s'intéresseront aux relations entretenues par les «sciences» du langage avec la formalisation d’une part, et l'observation d’autre part : quelles relations entre formalismes et sémantique ? et quelles relations entre théorie(s) et observables ?
Une troisième table ronde organisée et animée par des doctorants sera aussi l’occasion d'entendre le point de vue des jeunes chercheurs sur leur travail de
«scientifique». |
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| responsibles | Col, Grangé |
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