Créativité, innovation et ergonomie (2015)

shared_uid2094
titleCréativité, innovation et ergonomie
typeSéminaire
year2015
start_date2015/10/08
stop_date2015/10/08
schedule09h-17h
activeno
websitehttp://www.ergo-idf.fr/public/Programmes/Ergo-IDF-Programme-Creativite_innovation_et_ergonomie-08-10-2015.pdf
summaryDe plus en plus d’entreprises intègrent les apports de l’ergonomie de conception au cours du développement de leurs nouveaux produits o u services pour augmenter les chances d’acceptation par les utilisateurs. La plup art du temps, il s’agit d’améliorer l’usage d’un dispositif conçu par des ingénieurs, d es designers ou des architectes. L’analyse de l’activité des utilisateurs en situati ons de référence est l’approche princeps en ergonomie, mais en conception, il est le plus so uvent fait appel à des techniques de focus group, d’évaluation experte de maquettes à pa rtir de normes (par ex. les critères de Bastien et Scapin) ou de tests utilisateurs. Mais l’ergonomie peut-elle aussi jouer un rôle en a mont du processus d’innovation, pour favoriser l’activité de création, avant même que so ient connus les futures inventions et leurs usages ? Un nouveau courant de l’ergonomie es t apparu il y a quelques années, l’ergonomie pour l’innovation (Buisine), appelée au ssi ergonomie prospective (Brangier et Robert). Bien que cette question ne soit en réalité pas tout à fait récente, elle est renouvelée par les évolutions actuelles qui mettent l’accent sur l ’apport de l’ergonomie à l’innovation (par ex. ergonomie pour l’innovation, ergonomie pro spective) et par l’utilisation de plus en plus en courante par les ergonomes de diverses m éthodes ou techniques de créativité : brainstorming, synectique (Gordon et P rice), démarche CK (Hatchuel, Le Masson et Weil), etc. Comment les ergonomes impliqu és dans l’innovation se positionnent-ils vis-à-vis de ces démarches de plus en plus courantes en entreprises : les utilisent-ils telles quelles ? Cherchent-ils à favo riser ou à développer leurs capacités à proposer des idées nouvelles ? Cherchent-ils à en a méliorer l’efficacité ? Cherchent-ils à développer d’autres approches pour les créatifs, ma is aussi pour eux-mêmes ? Les concepteurs utilisent des dispositifs de prévis ualisation d’artéfacts : outils d’édition graphique, de modélisation, de simulation. Les erg onomes utilisent-ils aussi ces outils ? Évaluent-ils leur capacité à traduire et projeter d es concepts nouveaux dans une réalité future ? Aident-ils à développer leur pouvoir de re présentation dans un environnement sociotechnique complexe et leur aptitude à pronosti quer des usages ou des usages inattendus (détournements volontaires ou induits) ? Comment l’analyse de l’activité créative peut-elle être mise à profit pour aider à identifier des besoins futurs, à élaborer des métho des, techniques et outils d’aide à la création, à représenter des idées et des produits ? Comment ces dispositifs permettent- ils à leur tour d’analyser les usages futurs ? Mais la production de biens ou de services nouveaux doit aussi interroger les ergonomes sur d’autres plans : les innovations auxquelles ils sont amenés à contribuer sont massivement centrées sur l’amélioration technologiq ue associée à la numérisation et aux possibilités d’interconnexion. Néanmoins, de n ouveaux enjeux de transformations organisationnelles, sociétales et environnementales ne sont-ils pas à prendre en compte ? Ne faut-il pas alors élargir le regard au- delà des approches physiques et cognitives de l’ergonomie pour adopter des perspec tives sociologiques, juridiques et économiques ? Par ailleurs, des questions nouvelles sont adressées aux ergonomes en matière d’éthique : privacy, contrôle social, ...? Avec quelle posture et avec quels outils les ergonomes doivent-ils aborder ces nouvelles que stions ? Ce sont ces interrogations autour desquelles les er gonomes, chercheurs ou praticiens présents engagés dans le champ de la créativité et de l’innovation, vous invitent à débattre.
responsiblesBonnardel