Création, cognition, société. 2 (séminaire de l’EHESS, Paris) (2017)

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titleCréation, cognition, société. 2 (séminaire de l’EHESS, Paris)
typeSéminaire
year2017
start_date2017/11/09
stop_date2018/05/24
schedule17h-19h
activeno
websitehttps://enseignements-2017.ehess.fr/2017/ue/2061/
summaryLe séminaire de cette année, émanation de l'Initiative de recherche interdisciplinaire et stratégique « Création, cognition, société » (IRIS-PSL) abordera principalement la question suivante : qu'est-ce que voir/regarder un tableau ? Quelle est la part des processus perceptifs de base et celle des traitements de haut niveau dans cette vision/ce regard ? Comment les traitements ascendants (bottom-up) et les traitements descendants (top-down) interagissent-ils ? Est-ce que nos manières de regarder un tableau dépendent de variables cognitives de haut niveau (savoirs, compétences, intérêts) ? Un historien de l'art regarde-t-il un tableau de la même manière qu'un spécialiste des matières (pigments, supports, etc.) ? Plus généralement : quelle est l'importance de nos connaissances d'arrière-plan ? Mais aussi, du côté de l'oeuvre: quelle est l'importance accordée au monde représenté, et quel rôle joue la matérialité du tableau, son état et son changement au fil du temps (pigments, vernis, craquelures..., restaurations) ? Comment forme, sens et matière interagissent-ils? Et encore : Est-ce que les manières de voir les tableaux changent au fil de l'histoire ? Chaque époque a- t-elle sa propre façon de voir les tableaux ( le « period eye » posé par Baxandall) ? Peut-on parler d'une « histoire de la vision » ? Pour pouvoir répondre à ces questions il faut être capable d'en résoudre une autre : par quelles voies pouvons-nous savoir comment autrui regarde un tableau ? Quelles méthodes pouvons-nous employer ? Nous avons aujourd'hui un dispositif qui nous permettent de suivre « à la trace » le regard que les spectateurs portent sur un tableau : le eye-tracking. Quels sont les apports et quelles sont les limites de cet instrument d'analyse ? Par ailleurs cette méthode est impossible à mettre en oeuvre pour avoir accès aux regards d'autres époques, qui ne nous sont accessibles que de manière indirecte, par des sources écrites. Comment mettre en relation les résultats obtenus par les techniques du eye-tracking avec ce que nous pouvons apprendre des façons de voir/regarder d'autres époques grâce à l'interprétation des sources écrites ? Telles seront quelques-unes des questions abordées au fil de ce séminaire de recherche qui est adossé à une étude de cas : le retable d'Issenheim de Matthias Grünewald, actuellement en cours de restauration.
responsiblesAnheim, Schaeffer, Collins