La productivité morphologique (2007)

shared_uid2909
titleLa productivité morphologique
subtitleJournée ATALA
typeJournée
year2007
start_date2007/11/10
stop_date2007/11/10
schedule09h-18h
activeno
websitehttp://www.atala.org/article.php3?id_article=338
organisational_infoDate limite de réception des soumissions :01/10/2007
summaryLa présente journée est consacrée à la question de la productivité morphologique dans le domaine du lexique construit. La productivité des règles de construction de lexèmes peut être abordée sous deux aspects complémentaires, l'un qualitatif, l'autre quantitatif. D'un point de vue qualitatif, une règle de construction de lexèmes, conçue ici comme un patron exprimant la généralisation de données observables, est dite productive quand de nouveaux lexèmes, jamais produits auparavant ou inconnus du locuteur qui les a produit, peuvent l'instancier. La difficulté, avec cette définition, est qu'elle nécessite de mettre en place des outils pour estimer la productivité d'une règle donnée, étant entendu que l'intuition du locuteur, fût-il linguiste, n'est pas un guide fiable. Ces dernières années, la principale avancée sur cette question ne concerne pas tant la définition de la notion elle-même que, précisément, la proposition de mesures permettant de l'objectiver et de dépasser la simple intuition. Or, ces mesures requièrent des compétences diverses et complémentaires, pouvant impliquer des chercheurs en linguistique théorique, en traitement automatique des langues, en statistiques et en psycholinguistique. L'apport du traitement automatique des langues consiste, à partir d'un corpus donné, à opérer un premier tri et à préparer les données sur lesquelles portera l'analyse. Souvent, on utilise pour ceci des traitements classiques du TAL, comme la segmentation, l'étiquetage morpho-syntaxique ou la lemmatisation. Mais, lorsque les outils qui effectuent l'analyse morphologique des lexèmes sont disponibles, ils peuvent également intervenir dans la tâche et aider l'étape ultérieure de sélection humaine des lexèmes construits. Les outils de ce type, par exemple Derif (Namer, 2003), sont rares mais leur apport est indéniable. L'apport du TAL est aussi de permettre, une fois qu'il a été statué sur les données, d'automatiser les calculs de la productivité. L'apport essentiel des spécialistes en morphologie, sémantique et psycholinguistique consiste à statuer sur les lexèmes retenus à l'issue de la phase précédente. Lors de la sélection, on peut distinguer par exemple les lexèmes (i) qui instancient effectivement le patron étudié, (ii) les emprunts, (iii) les lexèmes dans lesquels le procédé étudié n'est pas la dernière opération morphologique, (iv) ceux dans lesquels il joue un rôle purement formel, etc.
responsiblesGrabar