Sémantique du CeReS (Séminaire de) (2007)

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titleSémantique du CeReS (Séminaire de)
subtitleRéflexion sur la construction du sens : Quel(s) concept(s) de situation pour la sémantique ?
typeSéminaire
year2007
start_date2007/10/18
stop_date2008/05/05
schedule14h30-16h30
frequencymensuel
activeno
websitehttp://revues.unilim.fr/nas/document.php?id=35
summaryCe séminaire mensuel (plus ou moins) a pour but de contribuer à la réflexion sur les outils que les langues mettent à la disposition des sujets parlants pour construire et faire construire du sens, à partir des énoncés, des discours et des textes. Texte d’orientation : Dans un premier temps, le séminaire a abordé, pendant deux ans, le caractère subjectif des procédés de construction du sens et leur ancrage dans des points de vue partiellement déterminés par la culture, s'intéressant ainsi à l'apparente contradiction entre la nécessaire objectivité des outils que les langues mettent à la disposition de tous les locuteurs, et la subjectivité observable des sens construits. En mettant l'accent sur les moyens mis en oeuvre par les différents courants de pensée pour résoudre cette tension, on a pu mieux comprendre comment les langues organisent la manière dont leurs manifestations actualisées amènent les interlocuteurs à construire du sens. Mais les progrès réalisés dans cette direction ont rendu plus visible une difficulté, déjà ancienne, mais dont il était généralement admis qu'elle n'était pas cruciale en sémantique : il s'agit de l'échec, constant jusqu'à présent, des tentatives pour caractériser, de manière rigoureuse et efficace, le rôle et la nature de la notion de situation, telle qu'elle intervient dans les théories sémantiques. On comprend que la question apparaisse comme non cruciale pour la sémantique, puisque cette discipline s'intéresse, précisément, à la contribution de la langue, indépendamment des situations, dans la construction du sens. Néanmoins, les travaux de sémantique ont une visée empirique et, comme on a pu le voir, notamment ces dernières années, en reconnaissant la complémentarité des rôles entre langue et situation, dans l'interprétation, on a été amené à admettre que la manière de décrire la contribution de la langue à la construction du sens dépend également de la conception que l'on a de ce qui, dans la situation, va aussi intervenir, et de comment cette intervention doit être décrite. Une première année a été consacrée à cette thématique, au cours de laquelle on a vu que, entre autres choses, il convient de distinguer une conception événementielle de la situation, d'une conception classificatoire (distinguer l'occurrence du type) ; mais on a vu aussi qu'il était nécessaire de différencier les rôles respectifs des situations d'interprétation (vues par celui qui construit le sens), des situations d'énonciation (vues par les locuteurs), et des situations de référence (vues à travers les entités dont on parle dans l'énoncé). On a vu, aussi, qu'il convenait de distinguer les différents concepts de situation, d'avec ceux de contexte, ces derniers renvoyant à l'accompagnement sémique des énoncés, des discours et des textes étudiés, dans le même système de signes. Bien sûr, l'analyse d'un élément de contexte peut permettre d'identifier des éléments situationnels, de même que la formulation d'une description d'éléments situationnels peut fournir des éléments contextuels ; mais cette convertibilité ne justifie pas une assimilation. Au cours de cette deuxième année, le séminaire approfondira cette thématique, tant du point de vue du questionnement théorique que de celui de l'extension des domaines d'illustration. Les différentes interventions, en explicitant clairement les choix de leurs auteurs concernant leur conception du rôle et de la nature de la situation dans l'interprétation, nous amèneront certainement à affiner encore ces distinctions conceptuelles, et, en conséquence, rendront plus précises les options proprement sémantiques qui correspondent à ces choix. Ces réflexions, en délimitant ce qui est extérieur à une théorie de la signification, permettront, elles aussi, de mieux cerner les options concernant la question de savoir de quoi une théorie de la signification est une théorie?
responsiblesRaccah