Le rôle des  images dans les sciences computationnelles : confiance et référence (Séminaire double du Centre Cavaillès de l’ENS) (2009)

shared_uid1044
titleLe rôle des  images dans les sciences computationnelles : confiance et référence (Séminaire double du Centre Cavaillès de l’ENS)
typeJournée
year2009
start_date2010/03/15
stop_date2010/03/15
schedule14h-17h
activeno
websitehttp://www.risc.cnrs.fr/pdf/2010_03_15_role-des-images.pdf
summaryComme en témoigne la médiatisation aujourd’hui quotidienne de simulations scientifiques à rendu visuel, le tournant computationnel des sciences à objets complexes (sciences de la vie, sciences sociales, sciences de l’environnement) a pour effet la multiplication des images et, plus généralement, des représentations à valeur au moins partiellement figurative ou iconique. Ce retour du visuel, de l’iconique ou encore du « pittoresque », n’est-il qu’un sous-produit de l’évolution des pratiques de formalisation et de représentation en sciences, à l’heure du computationnel ? Ou bien, au contraire, faut-il considérer que ce retour à l’image, via le computationnel,  joue un rôle clé non seulement bien sûr dans la circulation des savoirs entre disciplines, mais même aussi dans l’accréditation de ces savoirs ?                 Comment alors expliquer, dans le contexte computationnel, ce qui permet particulièrement à l’image ainsi constituée d’accréditer un savoir ? Est-ce tout simplement parce que, comme on le reconnaît aisément, l’image influence, impressionne, fascine et oblige ? Ou est-ce aussi, plus précisément, parce qu’elle nous met face à la faculté d’imaginer, une faculté à la fois propre à chacun et cependant partagée, commune ? N’est-ce pas sinon - ou aussi - parce qu’elle est composée de symboles aux statuts épistémiques distincts et qui réfèrent chacun dans des situations pour lesquelles aucun langage ne semble donner d’emblée de code conventionnel univoque ? Faut-il alors y voir la marque d’un sens commun co-construit ?                 Ces nouvelles images computationnelles ont en tout cas la propriété de renouveler et de compliquer encore la vieille question de la valeur épistémique de l’image, c’est-à-dire de ce qui passe parfois frauduleusement, et non sans problème, pour un signe motivé ou encore pour un message sans code.
responsiblesVarenne, Kupiec